29 sont cultivées en France, une en Espagne et une en Italie. Pourquoi 31 salades ? Pour être dans les mêmes ratios que les enquêtes de la DGCCRF (1) selon l'ONG.
Pour François Veillerette, porte-parole de l'association, l'objectif est avant tout politique. L'ONG souhaite interpeller les pouvoirs publics sur la définition des critères des produits suspectés d'être des perturbateurs endocriniens afin de faire appliquer le règlement européen 1107/2009 interdisant la mise sur le marché de ces pesticides. L'ONG veut aussi mettre en lumière le manque de moyen de l'Etat pour effectuer des contrôles en culture.
Grâce aux techniques pointues de détection, 3,77 résidus en moyenne de pesticides ont été trouvés dans les échantillons de salades. Six échantillons sur 31 ne contiennent pas de résidus. Sept sur les dix plus fréquemment retrouvés sont suspectés d'être perturbateurs endocriniens.
Aucun dépassement de limite maximale en résidus (LMR) n'a été retrouvé. Générations Futures appose un « mais » à ce constat. Elle estime que les LMR sont très élevées pour les salades. En affinant, l'association pointe 5 molécules non homologuées sur salade dont du DDT interdit en Europe, dans 2 échantillons. Difficile toutefois d'imaginer un maraîcher pulvériser sur ses salades un tel produit, dont la vente est interdite depuis 1972 ! Une rémanence dans le sol sur une très longue période pourrait expliquer cette présence. Présence inexpliquée pour d'autres molécules : l'oxiadon sur la salade espagnole, le mandipropamid, l'imidaclopride et le cyproconazole, non autorisées sur cette culture. L'ONG a alerté la brigade nationale d'enquête vétérinaire et phytosanitaire de la Direction générale de l'alimentation (ministère de l'Agriculture) et la DGCCRF.
(1) Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.