« L'agriculture est à la fois la cause, victime et la solution au changement climatique (…), affirme Manuel Valls. Depuis plusieurs années, les émissions de gaz à effet de serre ont reculé grâce à l'innovation, l'amélioration des apports d'engrais, la diminution du nombre de vaches laitières, au rythme du progrès génétique et du développement de méthodes respectueuses de l'environnement. »
Manuel Valls a salué l'implication des agriculteurs dans leur engagement en faveur de l'environnement, le 4 décembre lors de la conférence internationale Agriculture et Climat de l'Oma, du Copa et du Conseil de l'agriculture française.
|
L'innovation, « clé d'une transition énergétique réussie »
Le Premier ministre souligne les bénéfices du pâturage, de l'agro-écologie, du stockage du carbone et de la méthanisation qui diversifie les ressources. « Vous avez en charge nos campagnes, il n'y a pas d'écologie sans les agriculteurs. Il faut permettre de produire et de réduire l'empreinte carbone (…). L'innovation est la clé d'une transition énergétique réussie (…). »
« Ne pas cesser de manger de la viande et du lait »
Manuel Valls a présenté les axes mis en exergue par la France dans le cadre de la COP21 : « Stimuler la recherche et diffuser les bonnes pratiques, améliorer l'autonomie alimentaire en protéine et stocker du carbone. En la matière, plus de 100 Etats et ONG sont engagés dans le programme 4 pour 1000. »
Autre objectif mis en avant : regagner la confiance des consommateurs. Le Premier ministre a ainsi incité « à ne pas cesser de manger de la viande et du lait, à miser sur la production locale », invitant les agriculteurs à expliquer ce qu'ils font pour produire en respectant l'environnement. « Sans l'agriculture, notre économie est moins riche, en France comme partout dans le monde. »
Valls souhaite un accord « ambitieux, universel et contraignant »
Le Premier ministre espère que la COP21 débouchera sur un accord « ambitieux, universel et contraignant (…) Le nœud de l'accord est de tenir les engagements. » Et de souligner la différence entre la conférence de Paris et celle de Copenhague en 2009, à l'issue de laquelle un objectif non contraignant de 2° C à ne pas dépasser en 2100 avait été fixé : « Ce qu'avaient prédit les scientifiques, tout le monde sait désormais que c'est la réalité. » Le renoncement aux technologies et ressources polluantes doit se faire avec méthode. La technologie existe, la solidarité entre pays doit s'organiser.
* Oma : Organisation mondiale des agriculteurs
Copa : Comité des organisations professionnelles agricoles de l'Union européenne
Conseil de l'agriculture : FNSEA, Chambres d'agriculture, Confédération nationale de la mutualité, de la coopération et du crédit agricole