Vaucluse : impact du changement climatique sur l’agriculture

3 décembre 2015 - La rédaction 
Le Centre d'information agro-météorologique et économique de Carpentras Serres a présenté le 1er décembre une étude sur le changement climatique dans le Vaucluse, et ses conséquences possibles sur l'agriculture. Si les tendances se poursuivent, des adaptations culturales, notamment pour la viticulture, s'avèreront nécessaires.

Le Cirame (Centre d'information agro-météorologique et économique de Carpentras Serres) constate, depuis les années 60, une augmentation des températures, avec de plus en plus de jours chauds et très chauds, et un nombre de jours de gel en baisse. Un changement de climat viticole a été constaté entre 1960 et 2015, passant de « tempéré chaud » à « chaud ».

Des vendanges plus précoces
« Ces changements se traduisent par un raccourcissement de la période débourrement, où les bourgeons végétatifs et floraux se développent, indique le Cirame. On note aussi le décalage de la phase de maturation sur les journées les plus chaudes induisant des concentrations plus élevées en sucre, et donc une hausse des pourcentages d'alcool ; en corollaire on constate des récoltes plus précoces ». Si les tendances observées aujourd'hui se poursuivent, le cycle végétatif de la vigne sera fortement affecté, principalement pendant la phase de maturation, avec des conséquences probables sur la typicité des vins. Des adaptations seront nécessaires en termes de choix de cépages mais également au niveau des pratiques culturales.

Les vignes ne sont pas les seules impactées
Le changement climatique a d'autres conséquences à l'échelle du Vaucluse : une floraison plus précoce rendant l'arboriculture plus sensible au gel ; le manque de froid induisant des problèmes dans la levée de dormance des cultures ; l'absence de froid hivernal entraînant un développement possible des ravageurs.

Concernant les précipitations, le Cirame ne constate pas d'évolution significative pour les pluies annuelles. Toutefois, des contrastes saisonniers sont relevés avec de fortes pluies de plus en plus fréquentes, et une augmentation de l'évapotranspiration de 11 % en 20 ans. Pour le Cirame, il faut s'attendre à des phénomènes extrêmes plus fréquents : inondations et sécheresses, entraînant des besoins en irrigation accrus.

Pour aller plus loin.
 

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