« L’agroforesterie s’intègre parfaitement dans les grandes orientations du ministère. Comme le projet 4 pour mille et l’agro-écologie, ce concept porte une approche globale de l’agriculture. » C’est par ces mots que Stéphane Le Foll a introduit son plan pour le développement de l’agroforesterie, le 17 décembre, à l’occasion de la seconde journée nationale de l’agroforesterie. Dans un amphithéâtre d’AgroParisTech, le ministre a tenu à mettre en évidence la cohérence de ce plan avec son action depuis sa nomination rue de Varenne.
Pas de budget spécifique, mais une rationalisation des aides existantes
Stéphane Le Foll a également reconnu qu’aucun budget ne serait a priori débloqué. Une « rationalisation » et une « mise en cohérence » des incitations actuelles ont été évoquées. Selon des sources internes au ministère, les aides actuellement proposées en la matière, notamment via le Feader, ne sont pas toutes utilisées, car insuffisamment connues. Le ministre affirme que démontrer l’efficacité des pratiques agroforestières est la priorité : « Plus que des moyens financiers, il faut des animateurs et des agriculteurs passionnés et convaincus, afin de mettre en avant les bienfaits environnementaux et économiques de l’agroforesterie, et des formateurs et des techniciens pour accompagner son déploiement. »
Le plan s’articule autour de cinq axes :
– Mieux connaître la diversité des systèmes agroforestiers et leur environnement.
– Améliorer le cadre réglementaire et juridique, renforcer les appuis financiers.
– Développer le conseil, la formation et la promotion de l’agroforesterie.
– Améliorer la valorisation économique des productions de l’agroforesterie de manière durable.
– Promouvoir et diffuser l’agroforesterie à l’international.
Ce plan sera officiellement lancé début 2016, en même temps qu’un comité de pilotage présidé par le ministère de l’Agriculture. Un suivi annuel est prévu sur la base de fiches actions, et une évaluation globale sera opérée en 2020.