Christian Dupraz, chercheur à l’Inra.
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L’agroforesterie a plusieurs atouts. En termes de productivité, notamment : un hectare d’agroforesterie permet de produire autant que 0,8 ha de culture et 0,6 ha de forêt. Proximité avec la COP21 oblige, Christian Dupraz, chercheur à l’Inra, a évoqué les bienfaits « climatiques » de l’agroforesterie.
Une récente thèse sur la captation du carbone par les parcelles en agroforesterie montre que les systèmes racinaires des arbres y sont plus développés et plus profonds. Le renouvellement régulier des racines permettrait de séquestrer 1,15 tonne supplémentaire par hectare et par an par rapport à un hectare de culture, tout en favorisant une augmentation de 40 % de la matière organique dans le sol.
L’agroforesterie se structure au niveau de l’Europe
Au niveau européen, Christian Dupraz a expliqué que l’Euraf fédère une vingtaine d’associations nationales, « contre seulement cinq en 2011, au moment de sa création. » Deux gros projets sont en cours à l’Euraf : Agforward vise un recensement des pratiques déployées dans chaque pays, et Agrofe s’intéresse davantage à la formation et à la communication autour de ces pratiques. A l’échelle de l’UE, l’agroforesterie représente 6 % de la surface agricole utile.