« Qui ne dit mot consent. » Dans le cadre du choc de simplification voulu par le gouvernement, l'administration s'est approprié la maxime. Désormais, l'absence de réponse de la préfecture à certaines demandes vaut acceptation. Dont celle de la ferme dite « des 1000 vaches », qui avait demandé en mars 2015 l'autorisation de porter son cheptel à 800 bêtes. La préfecture est restée muette : après deux mois, l'exploitation était donc dans son bon droit en passant aux actes.
C'est le jugement porté par le Tribunal administratif d'Amiens, saisi par l'avocat de l'exploitation. Celle-ci est donc libérée de sa condamnation à payer amendes et astreintes, pour un montant qui avait atteint près de 60 000 €. Le juge a même condamné l'État à dédommager les exploitants à hauteur de 1500 euros.