Communicant en agriculture, un métier au centre des enjeux sociétaux

14 avril 2016 - La rédaction 
L’Observatoire des métiers de la communication, réalisé par le cabinet Iddem pour le compte du Syrpa (1), a été dévoilé le 7 avril et commentée par des professionnels. Une enquête effectuée de manière régulière, qui permet de cerner le contenu de ces métiers, au cœur des enjeux sociétaux de l’agriculture.

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L'Observatoire des communicants agricoles a été commenté notamment par trois directeurs généraux : de gauche à droite, Eric Gelpe (Groupama Paris Val de Loire), Thierry Blandinières (InVivo) et Jacques Mathieu (Arvalis-Institut du végétal).

Cette fonction de communiquant est de plus en plus stratégique (12 % d’entre eux occupent des fonctions de direction, 49 % de niveau N-1) et se professionnalise. En trois ans, le temps consacré à la communication est passé de 55 à 64 %. Tendance résumée par Philippe Choquet, directeur général de LaSalle Beauvais-ESITPA, d’une formule : « le directeur communication est passé d’homme orchestre à chef d’orchestre. »

« Le responsable communication doit nous aider à convaincre notre environnement »
Les équipes sont en moyenne de 3,9 personnes, essentiellement dédiées à la communication externe. La recherche de sens, dans et hors de l’entreprise, se traduit par une interaction croissante entre communication externe et interne et un besoin de cohérence. « Le responsable communication doit nous aider à convaincre notre environnement », a souligné Jacques Mathieu, directeur d’Arvalis. « Il nous faut inlassablement répéter que l’on produit plus et mieux, que la modernité du numérique est liée à la fonction nourricière de l’agriculture », a illustré Thierry Blandinières, directeur général de InVivo.

Connaitre son sujet sur le bout des doigts
La communication digitale réalise sans surprise une percée significative : elle se situe pratiquement au même rang que les relations presse et l’événementiel, suivie de près par la communication éditoriale et les réseaux sociaux. La maîtrise de ces outils n’est toutefois pas suffisante, car « s’il est facile de trouver un geek, il est plus difficile de trouver du contenu », a pointé Jacques Caillaud, directeur de la communication de Sodiaal. 80 % des communicants disposent d’une formation de master 1 ou plus. Les formations agricoles restent dominantes. « Si les parcours peuvent être diversifiés, lorsqu’il s’agit de communiquer spécifiquement sur l’agriculture, une formation agricole initiale solide est nécessaire », a repris Jacques Caillaud.

 

Les principaux chiffres : homme/femme, 50/50
Les femmes viennent de gagner la parité avec les hommes, au moins en ce qui concerne le nombre de postes occupés dans les fonctions de communication en agriculture. La parité s’arrête là, l’écart de rémunération s’établissant à 19 000 euros entre hommes et femmes, pour un revenu moyen annuel de 52 800 euros. Les jeunes débutent à 30 000 euros brut, le revenu annuel progressant en moyenne de 12 000 euros tous les dix ans. Principale explication à cette différence de traitement, une entrée plus précoce des femmes dans cette profession et de ce fait des postes avec moins de responsabilité, en moyenne, pour l’instant. A suivre de près dans les prochaines années… Le turn-over dans la profession de communicant est significatif : 27 % en trois ans auxquels s’ajoutent 6 % de postes externalisés.

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