Déforestation, pauvreté et insécurité alimentaire des producteurs, travail des enfants, usage massif d'engrais et pesticides… : les coûts cachés de la filière cacao en Côte d'Ivoire sont estimés à plus de 2,85 milliards d'euros. C'est ce que révèle une étude du Basic (Bureau d'analyse sociétale pour une information citoyenne), dévoilée à l'occasion de la conférence annuelle de la quinzaine du commerce équitable, du 14 au 29 mai 2016. Pour chaque euro de valeur créée, la filière génère 77 centimes de coûts cachés qui se répercutent sur la société.
La démarche du commerce équitable apparait comme plus durable : l'étude révèle que choisir une tablette de chocolat équitable permet de réduire jusqu'à 80 % le coût sociétal généré par la production du cacao. Ces pratiques génèrent cependant des « surcoûts à la production significatifs, de l'ordre de + 40 % à + 90 % », indique le Commerce équitable dans un communiqué du 25 mai.
L'étude révèle également que 7 % de la valeur d'une tablette de chocolat revient au petits producteurs quand le cacao est originaire de Côte d'Ivoire, et 13 % quand le cacao est originaire du Pérou. Les deux tiers de la valeur finale des produits chocolatés sont captés par les marques et les distributeurs.