L’agro-écologie urbaine, ambition du Val-de-Marne

31 août 2016 - La rédaction 
Le 28 août, le Conseil départemental du Val-de-Marne organisait sa treizième édition de la Fête des Moissons. L'occasion au cours d'une table-ronde de faire le point sur l'agriculture urbaine et son évolution.

Avec 4 % de son territoire consacré à l'agriculture, le Val-de-Marne est le premier département agricole de la petite couronne parisienne. « L'activité agricole occupe un millier d'hectares dans 53 exploitations » rappelle Jeannick Le Lagadeck, conseillère départementale chargée de l'agriculture périurbaine.  L'agriculture dans ce département n'est pas  seulement professionnelle mais aussi associative, dans le cadre de la valorisation d'une agriculture sociale et solidaire.

 class=  class=
Le Parc départemental des Lilas à Vitry-sur-Seine accueillait le 28 août la 13e édition de la Fête des Moissons.


Triple défi
L'agriculture doit faire face à l'artificialisation croissante des terres. Mais le phénomène n'est pas récent. « Depuis très longtemps, la pression foncière due à l'urbanisation en Ile-de-France est intégrée à l'acte même de production agricole. C'est grâce à la vente spéculative d'une partie de leurs terres agricoles que certaines exploitations agricoles ont pu se maintenir jusqu'à aujourd'hui », rappelle l'historien Jean-Michel Roy.

Jeannick Le Lagadeck précise encore : « Le département souhaite poursuivre l'histoire de l'agriculture en Val-de-Marne. » Ce qui suppose de relever un triple défi. Un défi pour la transformation urbaine afin de préserver les terres agricoles et jeter des passerelles entre les  mondes urbain et rural, sans les opposer. Un défi pour contribuer à la structuration de l'agriculture urbaine, en intégrant les parcelles agricoles dans la ville, à l'impact social important. Et un défi écologique, en favorisant l'agro-écologie et les circuits-courts.

La Fête des moissons, pour lier agriculture et environnement
« Les politiques agricole et environnementale sont intimement liées », rappelle Hélène de Comarmond, vice-présidente du Conseil départemental du Val-de-Marne chargée de l'environnement, des espaces verts et naturels, de la nature en ville et de la biodiversité. Preuve en est : l'exemple du Parc départemental des Lilas à Vitry-sur-Seine, où se déroulait la Fête des moissons. « Le parc des Lilas est un espace naturel en ville, classé espace naturel sensible, traversé par deux ZNIEFF*.

Il s'étend sur 100 hectares, dont 47 ouverts au public. S'il s'agit d'un lieu dédié à la protection de la nature, le Parc des Lilas intègre aussi l'activité agricole avec trois exploitations horticoles et deux exploitations maraîchères. » Une approche que le département aimerait bien reproduire ailleurs, notamment au Parc départemental de la Plaine des Bordes, situé à Chennevières-sur-Marne, sur une ancienne terre agricole, et où un projet prévoit d'y installer une activité de maraîchage biologique.

* ZNIEFF : zone naturelle d'intérêt écologique faunistique et floristique

Laisser un commentaire

Recevoir la newsletter

Restez informé en vous abonnant gratuitement à la newsletter