« Responsabiliser les distributeurs de pesticides »

8 septembre 2016 - La rédaction 
En agriculture, celui qui conseille l'utilisation d'un pesticide est souvent celui qui le vend. Pour éviter les conflits d'intérêt, la ministre de l'Environnement Ségolène Royal propose de séparer les deux activités. Son homologue à l'agriculture, Stéphane Le Foll, prône une approche plus responsabilisante.

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Stéphane Le Foll a réagi, 7 septembre devant la presse, à la déclaration faite la veille par Ségolène Royal. La ministre de l'Environnement avait déclaré son intention de proposer des dispositifs pour séparer le conseil et la distribution des pesticides.

« Découpler conseil et distribution n'est pas forcément le moyen le plus efficace pour réduire l'usage des pesticides », a affirmé Stéphane Le Foll. Le ministre a illustré son propos par la réduction récente et conséquente de l'usage des antibiotiques, qui restent prescris et vendus par les vétérinaires.

Ne pas aller à l'encontre de la logique des CEPP
Revenant sur le cas des produits phytosanitaires, Stéphane Le Foll a reconnu que l'hypothèse d'une séparation conseil et distribution avait été étudiée en 2014, lors de la rédaction de la loi d'avenir agricole. « Nous avons finalement tranché et décidé de prendre une autre option, en encourageant les méthodes alternatives aux pesticides, et en instaurant le principe des certificats d'économies de produits phytosanitaires, CEPP. » Pour le ministre, la proposition de Ségolène Royal irait à l'encontre de ces CEPP et de la responsabilisation des distributeurs qu'il prône.

Les CEPP, sur le modèle de certificats d'économie d'énergie, fixent un objectif de réduction des ventes de 20 % pour les distributeurs, à échéance de cinq ans. Sous peine de s'acquitter d'amendes.

 

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