Bel et WWF : associés pour une filière laitière durable

20 septembre 2016 - La rédaction 
Le groupe fromager Bel et l'ONG WWF dévoilent ce 20 septembre un premier bilan de leur partenariat triennal, lancé en 2012 et renouvelé pour 3 ans. Une association qui a permis de réduire l'impact environnemental de l'alimentation des vaches laitières.

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De gauche à droite : Antoine Fiévet, PDG du groupe fromager Bel, Pascal Canfin, directeur général du WWF France et Arnaud Gauffier, responsable du programme agriculture et alimentation de WWF France.

« Le futur, c'est de réunir à une même table entreprises et ONG. » Telle est la conclusion d'Antoine Fiévet, PDG du groupe fromager Bel, après trois ans de partenariat avec le WWF. L'objectif de ce travail commun : « participer à la construction d'une filière laitière durable. »

Les rations des vaches laitières pèsent sur le bilan environnemental de la filière
L'alimentation des vaches laitières a été identifié comme une importante piste de progrès. « Un sujet dont on parle peu », note Arnaud Gauffier, responsable du programme agriculture et alimentation de WWF France.  Le partenariat a donc visé à alléger l'impact environnemental des rations en réfléchissant « aux problèmes posés par deux matières premières principales : tourteaux de palmiste et soja », explique Arnaud Gauffier.

En effet, le soja, vecteur de  60 % de l'empreinte déforestation de l'UE, est importé sous forme de tourteaux, principalement depuis l'Amérique du Sud, à hauteur de 72 000 tonnes par l'ensemble des producteurs laitiers fournissant Bel. Ces producteurs importent également 42 000 tonnes par an de tourteaux de palmiste (PKE), coproduits de la fabrication d'huile de palme, en majorité depuis l'Asie du Sud-Est.

Vers la certification de soja et tourteaux de palmiste durables
L'approvisionnement en PKE et soja issus de filières durables étant difficile du fait de la distorsion entre offre et demande, le groupe Bel a opté pour une stratégie de compensation. Le principe : soutenir des productions respectueuses de l'environnement par l'accompagnement de producteurs locaux à l'obtention de certifications. Concrètement, 21 342 hectares de culture de soja au Brésil, auxquels s'ajouteront 60 000 hectares à l'horizon fin 2016, ont été certifiés responsables (RTRS) grâce au mécénat de Bel. A Bornéo en Malaisie, le groupe a soutenu au total 115 petits producteurs pour leur permettre d'accéder au label RSPO (huile de palme durable).

Un bilan « réjouissant » qui appelle les perspectives
Au-delà de ces démarches, Bel s'astreint à cette règle : « 1 tonne de matière issue d'une filière classique importée = 1 certificat acheté à une filière vertueuse ». Le tout pour un montant de 300 000 € sur 2016. Depuis cette année, le groupe couvre ainsi 100 % des importations de soja et de PKE nécessaires à sa production de lait, en amont de la fabrication fromagère.

Enthousiastes face au bilan de leur partenariat 2012-2015, Bel et WWF veulent aller plus loin en le renouvelant pour trois ans. Ils comptent travailler avec des exploitations pilotes pour tâcher de réduire les importations de soja et PKE en leur substituant des produits locaux comme le trèfle, le pois, les tourteaux de colza… Et espèrent « entraîner de nombreux acteurs dans cette voie. »

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