« 100 % des échantillons de muesli non bio analysés contiennent des résidus de pesticides. » Cette punchline qui titre un communiqué de Générations futures, daté du 11 octobre, fait grand bruit. L'ONG liste une série de chiffres tirés de l'étude du contenu de 15 paquets de muesli issus de l'agriculture conventionnelle : 141 résidus ont été retrouvés au total, dont 81 sont des perturbateurs endocriniens suspectés.
Ces chiffres sont ensuite déclinés en moyennes : 9,4 résidus par paquet, dont 4,6 pesticides suspectés d'être perturbateurs endocriniens. Cette étude « vient démontrer l'urgence à agir », affirme Générations futures, qui appelle notamment la Commission européenne à revoir les critères de définition des perturbateurs endocriniens qu'elle a dévoilés en juin, jugés insuffisamment protecteurs.
« La seule détection de résidus n'est pas synonyme de risque pour la santé », rappelle l'UIPP
« L'ONG [Générations futures] l'admet elle-même : les quantités de phytos identifiées sont sans risque pour le consommateur », répond l'Union des industriels de la protection des plantes (UIPP) dans un communiqué du même jour. Avant de rappeler, comme ça avait déjà été le cas après le reportage Cash Investigation il y a quelques mois « La seule détection de résidus de n'est pas synonyme de risque pour la santé. »
L'UIPP répond aussi sur le terrain des chiffres, citant notamment le dernier rapport de l'Autorité européenne de la santé des aliments (Efsa), indiquant un taux de conformité aux limites légales dans près de 98 % des échantillons analysés dont 54,6 % ne présentant aucun résidu détectable. « Des résultats basés sur les analyses de près de 81 000 échantillons dans les 27 États-membres, représentatifs de la réalité de notre alimentation contrairement aux 20 échantillons analysés par Générations Futures », conclut l'UIPP.