Le coût qu'engendrerait l'inaction est à présent supérieur aux investissements nécessaires pour accompagner les petits producteurs dans l'adaptation aux risques liés aux changements climatiques. C'est l'une des conclusions à laquelle sont parvenus les membres de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) dans un rapport sur la situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture rendu public le 17 octobre.
Publié le 17 octobre à Barbat, ce rapport révèle que le changement climatique pourrait impacter l'agriculture en diminuant les rendements et les valeurs nutritives de certains composants alimentaires (zinc, fer, taux de protéines dans les céréales). Et exposer de ce fait des millions de personnes supplémentaires à la faim.
« Transformer les engagements en actions »
Selon José Graziano da Silva, président de la FAO, « L'année 2016 devra être celle de la transformation des engagements en actions. » Un appel qui précède de quelques jours l'entrée en vigueur de l'accord de Paris sur le climat, le 4 novembre prochain, et le début de la COP 22, prévu le 7 novembre au Maroc. L'agriculture en sera l'un des thèmes prioritaires.
Le rapport de la FAO précise que le développement de systèmes agricoles climato-intelligents nécessite une augmentation du financement public international lié à l'enjeu climatique. Cette hausse du budget permettrait d'attirer davantage les investisseurs publics et privés. Et d'amplifier la portée des actions d'atténuation et d'adaptation aux changements climatiques qui doivent, d'après ce rapport, fonctionner « en tandem. »