Les drones, utiles pour lutter contre un ravageur du maïs

15 novembre 2016 - La rédaction 
Pour lutter contre la pyrale du maïs sans utiliser de produits phytopharmaceutiques, les agriculteurs peuvent recourir à des parasitoïdes, les trichogrammes. Par exemple en les épandant sur leurs cultures par drone. Pour mieux faire connaître cette technique rapide mais coûteuse, la chambre d'agriculture de la Drôme a organisé une démonstration avec la coopérative partenaire Natura'Pro.

L'épandage aérien de trichogrammes prend de l'ampleur ! Ces insectes s'attaquent aux œufs de la pyrale du maïs, un ravageur qui cause des dégâts en creusant des galeries dans les tiges et épis. Et évitent le recours à des produits phytosanitaires. La pose manuelle de diffuseurs de trichogrammes étant extrêmement longue, des solutions d'épandage aérien se sont développées : par hélicoptère, par ULM ou par drone.
 
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Les pyrales pondent sur les faces inférieures des feuilles de maïs. Après l'éclosion, les chenilles creusent des galeries dans les tiges et épis, provoquant des pertes de rendement.
Des lâchers de 450 000 trichogrammes par hectare
La chambre d'agriculture de la Drôme, en partenariat avec la coopérative Natura'Pro, a organisé en juillet 2016 une démonstration d'épandage par drone. Avant la phase de traitement, des capsules contenant chacune 1800 œufs de trichogramme, mises au point par la société Biotop, sont chargées dans le réservoir des drones. Ceux-ci survolent les cultures à une quinzaine de mètres d'altitude et effectuent un lâcher homogène des capsules pour assurer la présence de 450 000 œufs de trichogramme par hectare. Le service est rapide : en vingt minutes sont traités sept hectares, les plans de vol étant établis en amont du jour de l'épandage. Il est également coûteux : ramené à l'hectare, le coût du vol du drone est de 20 euros, auquel il faut ajouter l'achat des capsules, de 67 euros.
En 2016, environ 200 hectares de maïs ont ainsi été contractualisés.

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