Daniel Peyraude, président Maiz'Europ, mise notamment sur la prochaine Pac pour relever le défi de l'autonomie européenne en maïs.
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Pour la filière maïs, les défis à relever sont divers : économiques, techniques et sociologiques. À commencer par la rentabilité, pour que les maïsiculteurs puissent se projeter vers l'avenir. Une rentabilité qui passe par une production et une qualité de haut niveau, quels que soient les aléas climatiques, et conforme aux attentes des industriels. Ce sont les conclusions des Journées Maïs, organisées à Avignon du 22 au 23 novembre.
Au coeur des réflexions pour la prochaine Pac
Daniel Peyraude, président Maiz'Europ, a lancé le défi de l'autosuffisance en maïs pour l'Europe : « Peut-on se fixer comme objectif de produire les 10 Mt de maïs que nous importons ? » Pour y parvenir, il identifie deux leviers : se protéger des aléas, et avoir accès aux facteurs de production comme dans les autres pays du monde : molécules phytosanitaires, nouvelles biotechnologies, accès à l'eau… « Nous réfléchissons dès à présent aux contours d'une nouvelle PAC et aux outils de gestion des risques climatiques et économiques, a-t-il expliqué en clôture des Journées Maïs. L'organisation en filière est un moyen de capter et partager de la valeur ajoutée. »
Pilier de l'élevage
Le maïs français est le pilier d'une industrie agroalimentaire de premier plan dans un marché mondialisé. 20 à 25 % du maïs français va à l'amidonnerie et la moitié des semoules alimentaires obtenues vont approvisionner les marchés de l'export. C'est aussi un pilier de l'élevage, qui selon les années consomme 2 à 4 millions de tonnes de maïs grain français, sans compter le fourrage, présent sur 1,5 millions d'hectares.
Des perspectives incontestables
Les perspectives pour la production maïsicole sont incontestables. Si l'amidonnerie et la semoulerie ont des marges de croissance dans les pays en voie de développement, la recherche d'une alimentation sur mesure (sans gluten, seniors, baby-food…) est un gage de valeur ajoutée en France et en Europe. Un autre exemple : l'évolution de la demande mondiale laitière laisse entrevoir, malgré la crise actuelle, des perspectives pour le maïs fourragé, dédié à l'alimentation animale.