Grand-Est : moins de pesticides dans les pruniers

7 février 2017 - La rédaction 
Un réseau de fermes du Grand-Est planche sur la réduction des pesticides dans la production de prunes. Au menu : des pratiques innovantes, des décisions parfois difficiles à prendre... et des résultats.

Le réseau « Dephy prune » de la région Grand-Est est dédié à la production de la mirabelle et de quetsche en France. Les onze exploitations testent l'introduction de la confusion sexuelle sur leurs parcelles afin de lutter contre le carpocapse, un insecte ravageur des fruits. Le recours à la chimie de synthèse a reculé, même si un traitement reste nécessaire en cas de très forte pression, comme ce fut le cas en 2015 et 2016. Seule contrainte au système : le temps de pose des pièges, qui prend plus de deux jours pour 10 hectares.

Un outil d'aide à la décision de lutte contre la moniliose, un champignon, a aussi été testé sur trois exploitations du réseau prune. L'utilisation de la grille de critères engendre une économie d'un à deux traitements par an, contre les cinq traitements pratiqués automatiquement quelle que soit la pression. Cette technique réduit l'apparition de résistance aux produits de la part du champignon.

Résister à la peur du risque
En 2014, les pluies ont été conséquentes à la fleuraison, période à laquelle les agriculteurs ont l'habitude de traiter contre la moniliose. L'outil d'aide à la décision préconisait de son côté… aucun traitement. « Tous les agriculteurs du secteur avaient sorti leurs pulvérisateurs et la pression sur les trois exploitations utilisant l'OAD a été très forte », rappelle Cloé Frican, conseillère Dephy du groupe. Deux ont préféré traiter, de peur perdre leur récolte. La troisième a tenu bon et n'a au final pas eu plus dégâts que ses voisins. « Il est important de rassurer les agriculteurs sur les risques et de les convaincre d'expérimenter d'abord sur une partie seulement de leur parcelles ce type de méthode », insiste la conseillère.

 

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