Lors du Salon de l’agriculture 2017, les producteurs de bananes de Martinique et Guadeloupe (UGPBan) ont vanté les mérites de leurs bananes. Même cultivées en agriculture conventionnelle, elles seraient selon eux plus respectueuses de l’environnement que les bananes bio provenant des pays hors Union européenne. Une assertion mal appréciée par le secteur bio. Malgré une injonction judicaire d’arrêter cette campagne à la suite d’une plainte de l’Agence bio, l’UGPBan n’obtempère pas, regrette la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab).
Une équivalence respectée entre le bio européen et le bio « tiers », selon la Fnab
Pour la Fnab, la concurrence déloyale entre pays de l’UE et pays tiers ne repose pas sur les critères de l’agriculture biologique. Des organismes indépendants sont chargés de vérifier leur conformité avec des audits réguliers. Ils doivent aussi s’assurer de l’équivalence de ces critères entre les différents cahiers des charges. La concurrence déloyale viendrait plutôt de la main d’œuvre par exemple.
Aujourd’hui, l’UGPBan fait de gros efforts sur la durabilité de ses bananes. Par le passé, l’utilisation excessive du chlordécone, un insecticide très toxique, a pollué près de 20 % des terres des Antilles. La population présente le taux le plus élevé au monde de cancer de la prostate.