Les organisations du monde agricole se disent satisfaites de la victoire d’Emmanuel Macron et de son mouvement, En Marche. Cette satisfaction s’explique en partie par l’identité de l’autre finaliste, Marine Le Pen, qui prévoyait une sortie de la Politique agricole commune (Pac). Mais pas uniquement : la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) a ainsi salué le programme d’Emmanuel Macron. Elle souhaite que le nouveau ministre de l’Agriculture, Jacques Mézard, élu du Cantal affilié au Parti radical de gauche, parvienne à réconcilier l’agriculture, la société et l’environnement, tout en confirmant l’intégration de l’agriculture française dans l’Europe.
Coop de France, le syndicat des coopératives agricoles, attend de son côté un effort sur l’intégration et le développement du monde rural. Le syndicat des Jeunes Agriculteurs espère une facilitation de l’installation des jeunes en agriculture, pour favoriser le renouvellement des générations.
Les ONG environnementales demandent à être convaincues
Les acteurs et ONG environnementales sont plus réservés. Selon l’association Jeunes écologistes, Emmanuel Macron ne prend pas en compte les enjeux de la réelle crise écologique, sociale et démocratique que le pays traverse.
WWF France ou France nature environnement demandent quant à elles la création d’un grand ministère du développement durable. Emmanuel Macron a en partie répondu à cette attente en nommant Nicolas Hulot ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, nouvel intitulé du ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de l’Énergie. Nicolas Hulot avait déjà été sollicité, mais avait toujours refusé de participer à un gouvernement. Ce dernier explique son revirement sur Twitter : « Je considère que l’urgence de la situation m’impose de tout tenter pour faire émerger le nouveau modèle de société que nous appelons de nos vœux. »