Le bio connait une forte croissance en France. En 2016, le taux de conversion des exploitations agricoles était de 12 %. En 2017, cette croissance devrait se réduire quelque peu, annonce la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab) dans un point presse organisé le 16 mai.
Incertitudes liées aux retards des aides financières
Selon la fédération, cette baisse s’explique d’abord par des incertitudes liées à l’attribution des aides européennes. En effet, la France a pris du retard dans l’attribution des soutiens financiers accordés pour l’installation ou le maintien en agriculture biologique. Ces montants doivent apporter un soutien financier aux agriculteurs pour les aider à faire face aux frais et charges propres à la production bio. Certains versements de 2015 n’ont toujours pas été effectués.
Sachant que beaucoup d’agriculteurs choisissent le bio pour mieux respirer économiquement, ces incertitudes constituent un frein important. Pour résoudre ce problème, la Fnab propose d’augmenter les fonds dédiés à l’agriculture biologique, et de rendre transparent les budgets de distribution des aides des Régions, par lesquelles les subventions européennes transitent avant d’arriver jusqu’aux exploitants
Les agriculteurs sont pourtant motivés par la conversion. Par exemple, en Bretagne, la Fédération régionale d’agriculture biologique annonce que 36 % des exploitants veulent arrêter les traitements chimiques et réduire leurs impacts environnementaux, en optant pour le bio.