L’année 2016, d’un point de vue climatique, a été très difficile pour la production de miel. Ce que les professionnels ressentaient sur le terrain a été confirmé par une enquête bilan de l’établissement national des produits de l’agriculture et de la mer, FranceAgriMer, publiée en mai 2017. En tonnage, la production de miel française est en recul de 33,5 % en 2016 par rapport à 2015, passant de 24 224 à 16 099 tonnes. La faute aux pluies de printemps, qui ont empêché les abeilles de butiner, et aux sécheresses de l’été qui ont réduit les floraisons et les miellés.
Alors que 2015 redonnait un peu d‘espoir aux apiculteurs après plusieurs années difficiles, l’année 2016 est un rappel de la dépendance de l’activité et de son rendement aux conditions climatiques. Depuis 2010, la moyenne du rendement national a chuté de 24 %. Malgré ces tendances, le rapport note que les apiculteurs souhaitent rester dans une dynamique positive et continuer leur production, qu’elle soit professionnelle ou de loisir.
Apiculteur, métier difficile mais qui attire
Paradoxalement, FranceAgriMer constate une augmentation du nombre d’apiculteurs de 22 % entre 2015 et 2016, passant de 40 944 à 49 840. Le rapport précise toutefois que cette augmentation s’explique en partie par un accroissement des déclarations à la Direction générale de l’alimentation (DGAL).
En termes de catégorie d’apiculteurs, le pourcentage d’exploitants avec moins de 50 ruches reste constant entre 2015 et 2016, à 92 %. Ces derniers ne produisent toutefois que 12 % du volume de miel, quand les exploitations de plus de 400 ruches en produisent 35 % et celles entre 150 et 400 ruches en produisent 28 %. Le miel certifié biologique représente 12 % du volume produit en France en 2016.