Les experts des États membres de l’UE, réunis ce 4 juillet 2017 au sein d’un Comité permanent des végétaux, se sont enfin accordés sur une proposition de la Commission européenne relative aux critères d’identification des perturbateurs endocriniens (PE) dans le domaine des pesticides. Ces critères sont fondés sur la définition de l’Organisation mondiale de la santé et identifient les perturbateurs avérés et présumés.
Nicolas Hulot s’est félicité de la prise en compte des PE présumés, mais regrette de ne pas avoir eu gain de cause sur les exemptions votées. Et de préciser que la France sera plus restrictive : les exemptions pourront ne pas être acceptées au niveau national. Les décisions seront prises selon les résultats des analyses de risques conduites par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) sur les produits les plus utilisés contenant les substances en question.
Ces critères adoptés pour les pesticides, qui devraient prochainement l’être pour les biocides, permettront à la Commission européenne de commencer à élaborer une nouvelle stratégie visant à réduire autant que possible l’exposition des citoyens de l’UE aux perturbateurs endocriniens. La stratégie englobera par exemple les jouets, les produits cosmétiques et les emballages alimentaires.
Pour aller plus loin
Définition élaborée par l'Organisation Mondiale de la Santé en 2002 : « Un perturbateur endocrinien est une substance ou mélange exogène (mélange de plusieurs substances, ndr) possédant des propriétés susceptibles d'induire une perturbation endocrinienne (perturbation dans la sécrétion d'hormones, ndlr) dans un organisme intact, chez ses descendants ou au sein de (sous)-populations ».