Le débat lancé par les producteurs de bananes de Martinique et de Guadeloupe sur l’équivalence ou la conformité des produits bios importés en Europe a trouvé un écho politique. Dans leurs discussions sur la révision du règlement européen sur l’agriculture biologique, le Parlement et le Conseil ont trouvé un accord. Sur ce problème de conformité, l’équivalence stricte au cahier des charges européen de tout produit bio importé devrait être imposée progressivement dans les cinq ans à venir.
Favoriser la croissance du bio et la confiance du consommateur
Au-delà de ce point précis, les deux instances se sont mis d’accord sur la feuille de route de la révision du règlement. L’idée est d’harmoniser les pratiques au sein de l’Union européenne, et de moderniser les systèmes de contrôles.
Troisième instance communautaire, la Commission européenne avait fait la première proposition pour le futur règlement bio. Elle souhaitait notamment revenir sur les contrôles annuels des opérateurs des filières bio. Le Parlement a exigé leur maintien sauf si aucune fraude n’a été détectée pendant trois ans. Dans ce cas là, l’exploitant bio ne se verra contrôlé que tous les deux ans. « Cet accord doit encourager la croissance du secteur biologique et renforcer la confiance des consommateurs envers les aliments bio », explique Martin Häusling, eurodéputé allemand et impliqué dans la négociation au nom du Parlement.
Le texte précisant les modalités de cette révision doit encore être travaillé et validé par le Parlement en session plénière. Le Conseil européen, représentant les gouvernements des États Membres, et la Commission européenne, l’« administration » de l’Europe, devront à leurs tours entériner ce texte qui pourrait être adopté le 1er juillet 2020.