C’est l’un des projets attendus du quinquennat d’Emmanuel Macron. Les États généraux de l’alimentation (EGA), qui devraient débuter le 20 juillet, sont l’occasion de regrouper toutes les filières alimentaires afin de recréer du lien entre les différents acteurs, des agriculteurs aux consommateurs.
La meunerie, secteur fragilisé
Le premier ministre Édouard Philippe rappelle que « les agriculteurs veulent vivre de leur travail, de leur terre et de leurs compétences. » C’est également le cas des meuniers, représentés par l’Association nationale de la meunerie française (ANMF). Selon Lionel Deloingce, président de l’ANMF, le secteur est « fragilisé » par les aléas climatiques, les différentes taxes ainsi qu’une concurrence en perpétuelle mutation. La présence des meuniers aux EGA est donc selon lui « tout à fait légitime ». Son objectif étant de redonner de la visibilité à la filière et lui donner plus d’ampleur.
Les revendications affichées par l’ANMF
L’ANMF compte 272 unités de production, ce qui représente 94 % de la production nationale. Malgré tout, cette filière s’estime bien souvent « ignorée », et attend beaucoup de cette rencontre. Notamment :
– Un allègement de la fiscalité,
– Une suppression de la « taxe farine » (voir encadré),
– Une baisse du coût du travail,
– Un accès facilité aux dispositifs de soutien à l’investissement et à l’innovation.
Qu'est-ce que la taxe farine ?
Apparue en 1962, elle s'applique aux farines ainsi qu'aux produits assimilés destinés à la consommation humaine, qu'ils soient produits en France ou bien achetés dans un État étranger ou européen. Bien que contestée par les meuniers français en raison des mauvaises récoltes, cette dernière vient d'être rétablie de l'État 2017 à hauteur de 15,23 euros la tonne.