Les résultats de l’agriculture française en 2016 sont décevants. Le 6 juillet, l’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee) a présenté un bilan provisoire devant la Commission des comptes de l’agriculture de la Nation. En moyenne, les résultats sont en retrait de 21,9 % par actif non-salarié.
L’Insee explique de tels chiffres par une double baisse des productions et des prix. Des disparités sont observées entre les secteurs, mais aussi entre les régions. La production végétale perd 8,9 %, et la production animale 4,3 %. La chute est plus dure dans la moitié nord de la France, où le mauvais climat de 2016 a entrainé un effondrement de la production des grands céréaliers. En particulier, le blé tendre a été le plus durement touché, avec une perte de valeur de 36,8 %.
D’autres secteurs sont plus globalement impactés, comme la production de lait : elle baisse de 7,8 % en valeur, due à une double diminution de la collecte (-1,5 %) et des prix (-6,4 %).
Quelques filières s’en sortent bien, comme la pomme de terre qui gagne 18,7 % sur sa valeur, ou la production porcine qui gagne 3,8 %.
Une année difficile qui impact l’ensemble du secteur agricole
La production agricole n’est pas la seule touchée par un recul des prix. En 2016, les dépenses en engrais et amendements destinés à la récolte perdent 4,8 %, les engrais azotés en particulier perdent 8,1 %. L’investissement diminue lui aussi, d’environ 2,8 %. Le marché du matériel agricole chute aussi bien en volume (-5,7 %) qu’en valeur (-4,9 %).