83 % des Français se disent prêts à soutenir l’élevage traditionnel en payant plus cher des produits animaux issus de races agricoles locales. Mais 20 % d’entre eux seulement ont conscience de la menace qui pèsent sur ces races, les autres la sous-estiment où n’en ont pas connaissance. Pourtant, 80 % des races locales agricoles sont considérées comme menacées d’abandon par l’agriculture.
Ces résultats, issus d’un sondage commandé par le groupe pharmaceutique vétérinaire Ceva santé animale France et la Fondation du patrimoine, ont été communiqués le 18 juillet. Ils viennent appuyer l’appel à candidature pour la sixième édition du Prix national pour sauver l’agro-biodiversité animale, lancé par les deux organismes.
Un enjeu mal cerné par le grand public
Ceva France et la Fondation du patrimoine avancent que 22 races bovines sur 30 reconnues locales sont menacées, 8 races caprines locales sur 10, 23 sur 47 pour les ovines et 7 sur 12 pour les porcines. Pourtant, 53 % des sondés ne sauraient affirmer que l’une de ces races est menacée, alors que 95 % jugent que la préservation des dites races locales sont importantes. D’après les Français, leur maintien permettrait de préserver l’équilibre des territoires, leurs identités et l’économie locale (60 % des sondés), de nourrir la population en qualité et en quantité (35 %), et de résister aux changements climatiques et aux risques sanitaires (25 %).