La fête des moissons a été l’occasion pour Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Forêt, de s’essayer à la pratique de la moisson d’orge. Alors qu’il visitait l’exploitation de Guillaume Lefort, exploitant à Arville en Seine-et-Marne (77), ce dernier a proposé au ministre de piloter une moissonneuse batteuse. Cette visite était organisée par #Agridemain, plateforme de communication dont l’objectif est de faire entendre les agriculteurs, et qui rassemble diverses structures du monde agricole (syndicats, réseaux, associations…).
Rappeler les enjeux du moment sur le terrain
Le ministre en a profité pour s’exprimer auprès des différents acteurs présents. Concernant les États généraux de l’alimentation, il a insisté sur l’importance de réunir tous les acteurs autour d’une même table, et de passer d’une « négociation conflictuelle à de véritables compromis gagnant-gagnant. »
Par ailleurs, il a souligné l’importance de la formation, et invite les étudiants agricoles ou ingénieurs à se rendre aux États généraux pour y assister, voire y participer. « C’est déjà le cas d’AgroParisTech, école d’ingénieur agronome. Les étudiants sont les bienvenus, ce sont eux les agriculteurs et les acteurs de demain », a souligné Stéphane Travert.
Le ministre veut avoir la main sur la Pac post-2020
Le ministre a enfin expliqué son intention de mettre la France en position de force pour les négociations de la future Politique agricole commune (Pac), qui sera appliquée à partir de 2020 en Europe. Pour ce faire, il compte contribuer à la promesse du Président Macron auprès de Bruxelles, à savoir faire passer le déficit public français en dessous de 3 % du PIB.
En ce sens, Stéphane Travert avait annoncé, la veille, son intention de ne pas piocher dans les caisses de l’État pour compléter certaines aides européennes, prévues pour la période 2015-2020 mais déjà entièrement consommées. Le ministre a opté pour un jeu de vases communicants à partir d’autres fonds européens, afin préserver les finances de la France. Un choix qu’il doit aujourd’hui justifier auprès du secteur agricole, au sein duquel cette décision a provoqué une indignation quasi-unanime.