L’agriculture est encore considéré comme un milieu masculin. Un rapport de la délégation sénatoriale aux droits des femmes, publié le 12 juillet, évoque pourtant une évolution dans les faits, sinon dans les mœurs. Depuis 2000, 24 % des chefs d’exploitations ou co-exploitants sont des femmes, contre 8 % en 1970.
Des idées pour améliorer les conditions de travail des exploitantes
La délégation sénatoriale propose une quarantaine de mesures visant à faciliter la vie de ces agricultrices. Le rapport préconise ainsi de ne plus attribuer l’aide à l’installation en fonction de l’âge, mais plutôt si l’exploitant ou l’exploitante en est à sa première installation. L’idée est de pallier au fait que les femmes s’installent généralement plus tard que les hommes.
Le rapport préconise aussi la consolidation du statut social des agricultrices, leur retraite, et leur reconnaissance auprès des acteurs agricoles. Selon les études de la délégation, les agricultrices ont plus de mal à obtenir des prêts que les agriculteurs, parce que le métier est encore trop souvent considéré comme un “travail d’hommes”. Pourtant, avec la mécanisation, plus rien n’empêche les femmes d’être au moins aussi performantes.
Enfin, le rapport vise aussi à encourager les vocations des jeunes femmes qui souhaitent devenir exploitantes, et à favoriser leur accession aux postes dirigeants des instances agricoles. À ce titre, Christiane Lambert est citée comme exemple : cette éleveuse de porcs en Anjou a été élue présidente de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) le 13 avril 2017.
Crédit photo de couverture : ministère de l’Agriculture