Le réseau Agrifaune rassemble les acteurs des mondes agricole et cynégétique depuis 2006, autour de pratiques agricoles favorables à la faune sauvage. Le 28 novembre 2017 se tenait la journée annuelle du réseau, à Paris. L’occasion de mettre en avant les initiatives porteuses. Un focus a été proposé sur la ville d’Ingré (Loiret), qui s’est mobilisée face à la disparition de la petite faune sauvage sur son territoire.
Arnaud Jean, premier adjoint de la commune, a réuni chasseurs, agriculteurs, habitants et environnementalistes. Il en a découlé un plan d’actions visant à mobiliser l’ensemble des acteurs sur la thématique des bords de champs et de routes. Sur la base des échanges avec les agriculteurs, une charte de bonnes pratiques de gestion des bordures de champs est élaborée. Les signataires s’engagent volontairement à respecter des pratiques favorables à la biodiversité sur ces interfaces : entretien mécanique et non chimique, date de broyage calculée pour ne pas nuire aux espèces, maintien d’une largeur de bordures suffisantes pour la faune qui y vit…
Associer la préservation des espèces au récréatif
L’initiative s’intègre dans l’approche globale de protection de l’environnement souhaitée par la municipalité. Elle permet ainsi de sensibiliser les habitants à la problématique de la biodiversité dans le monde agricole et de valoriser le travail des agriculteurs. L’action s’accompagne en effet d’expositions sur cette thématique et d’initiatives plus récréatives, comme la pose de nichoirs ou des randonnées présentant l’intérêt des bords de champs et de leur richesse en matière de biodiversité.
Pour que les agriculteurs puissent continuer à travailler et être acteurs de la préservation de la biodiversité, la commune d’Ingré a mis en cohérence également son plan d’occupation des sols, afin de limiter l’urbanisation du territoire et augmenter les surfaces agricoles de la commune.
Damien Raison