Septembre 2018 marquera l’interdiction des néonicotinoïdes en France, comme l’impose la loi pour la reconquête de la biodiversité votée en 2016. Le texte prévoit toutefois la possibilité de délivrer des dérogations à certains produits, et pour certains usages, jusqu’à juillet 2020. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) planche actuellement sur les rapports qui devront flécher ces éventuelles dérogations. L’idée est de lister les cultures qui seraient trop lourdement handicapées par l’interdiction, faute d’alternatives satisfaisantes. Les deux années de sursis auraient alors pour but de donner le temps de trouver de nouvelles solutions pour préserver les cultures.
Deux études en cours
Le directeur général de l’Anses, Roget Genet, a donné le 5 décembre son calendrier. Le rapport final, qui doit éclairer la décision concernant ces dérogations, devrait être bouclé « pour la fin du premier trimestre 2018 ». En attendant, une étude intermédiaire d’évaluation portant spécifiquement sur les usages des néonicotinoïdes en viticulture et en protection de semences* de céréales sera publiée d’ici à la fin de l’année 2017. Si ces documents donneront des indications, c’est bien le Gouvernement qui tranchera.
Une famille de molécules polémiques
Cette famille de molécules insecticides avait été au cœur de longues discussions au moment du vote. Leurs impacts potentiels sur la biodiversité, et notamment les pollinisateurs, étaient pointés du doigt par plusieurs ONG environnementales. Une hypothèse réfutée par les firmes qui détiennent ces molécules, avançant que d’autres pays, comme l’Australie, les utilisent sans que les colonies d’abeilles ne connaissent de déclin. Le secteur agricole rappelait, de son côté, l’utilité de ces insecticides pour protéger leurs cultures contre certains insectes nuisibles.
* La protection de semence consiste à enrober les semences d’une pellicule de pesticide pour la protéger dès son implantation, plutôt que de pulvériser le produit sur la plante.
“Deux études portant sur les usages en viticulture et protection des semences” : OK.
Mais les autres filières alors ? Ont-elles été consultées ?
Une première étude porte sur ces deux filières.
Les autres seront certainement abordées dans l’autre étude à paraître, à la fin du premier trimestre 2018 !
“Deux études portant sur les usages en viticulture et protection des semences” : OK.
Mais les autres filières alors ? Ont-elles été consultées ?
Une première étude porte sur ces deux filières.
Les autres seront certainement abordées dans l’autre étude à paraître, à la fin du premier trimestre 2018 !