C’est l’un des rendus attendus par Emmanuel Macron, dans le cadre des États généraux de l’alimentation. Tous les secteurs agro-alimentaires doivent élaborer un « plan de filière », pour coller au mieux aux deux chantiers développés depuis septembre : répartition de la valeur alimentaire, et qualité des productions. Le Groupement national interprofessionnel des semences et plants (Gnis) rend sa copie le vendredi 15 décembre à Stéphane Travert
Ce plan regroupe une trentaine d’actions réparties en trois axes. Le premier vise à répondre aux attentes des citoyens, des consommateurs et des clients. L’interprofession compte rendre plus visibles pour le grand public les informations relatives aux semences : caractéristiques techniques, mode d’obtention et mode de propriété intellectuelle.
Développer le bio et favoriser la biodiversité
Le Gnis souhaite aussi adapter son offre de semences « Agriculture biologique » pour répondre à la demande croissante des consommateurs. « Une fois que nous aurons pris connaissance des autres plans de filières concernant les produits bio, nous réviserons, dans les six mois, nos objectifs chiffrés afin d’ajuster les plans de production de semences AB », explique Catherine Dagorn, la directrice générale du Gnis.
Le deuxième axe du plan concerne l’innovation pour accompagner les filières dans la transition agro-écologique. Parmi les actions retenues, l’interprofession souhaite diversifier les espèces, en relançant notamment l’amélioration variétale de certaines espèces pour lesquels il n’y a plus ou peu d’efforts de recherche, et qui présentent toutefois une intérêt. Les semenciers souhaitent donc bénéficier de l’ensemble des techniques d’amélioration des plantes, comme la mutagénèse dirigée.
Enfin, le dernier pilier de ce plan de filière concerne la protection, l’enrichissement et la diffusion de la biodiversité. Cela consiste notamment à soutenir les collections de ressources génétiques en France et à l’international. Le Gnis s’est engagé à verser chaque 350 M€ pour ces collections.