Trente-cinq « écorégions » dont la biodiversité est menacée, trois scénarios climatiques. L’ONG publie le 14 mars un rapport qui évalue le nombre d’espèces en danger en fonction du réchauffement global de la planète. Les trois scénarios sont les suivants :
– un monde à + 2 °C, ce que visent théoriquement les accords de Paris à l’horizon 2100 ;
– un monde à + 3,2 °C, conforme aux prévisions au cas où les engagements pris à la COP21 seraient tenus ;
– un monde à + 4,5 °C, correspondant à l’absence totale d’action fait pour ralentir le rythme actuel des émissions.
L’agriculture, une partie du problème et de la solution
Dans cette dernière hypothèse, 48 % des animaux et 69 % des plantes des 35 écorégions listées par l’ONG seraient menacées d’extinction au niveau local. Le scénario des + 2 °C réduirait le risque de moitié. En Europe, deux écorégions sont concernées : la Méditerranée et le bassin de la Mer Noire. Dans certaines régions étudiées, l’agriculture locale est identifiée comme une cause de fragilisation de la biodiversité.
Dans la conclusion du rapport, les auteurs appellent à des actions locales pour préserver les espèces, et globales pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Concernant l’agriculture, « beaucoup peut être fait pour encourager des pratiques plus durables telles que l’agroforesterie, que cela soit pour l’augmentation des rendements ou la réduction des atteintes portées à l’écosystème », précisent-ils.