Les eurodéputés spécialistes des thématiques agricoles se prononcent, le 20 mars, en faveur d’un plan stratégique « pour les protéines » en Europe. L’Union européenne souffre d’un déficit important en protéines végétales. Consommées aussi bien par les humains que par les animaux d’élevage, ces cultures sont aujourd’hui importées à plus de 90 %. « La production d’un soja européen sans OGM, contrairement au soja importé, majoritairement transgénique, est un créneau à exploiter, estime l’eurodéputé Éric Andrieu. Il s’agit aussi de limiter les intrants chimiques et les pesticides en s’appuyant davantage sur les propriétés des plantes fixatrices d’azote. »
La Pac en ligne de mire
Pour valoriser les cultures riches en protéines, les eurodéputés incitent la Commission européenne à dynamiser la recherche, le recours à l’innovation et à favoriser une meilleure structuration territoriale des filières. Des mesures à intégrer à la Politique agricole commune (Pac) post-2020, selon les parlementaires. La Commission en est précisément au tour de table précédant les négociations de la prochaine Pac.
La France championne d’Europe de la protéine végétale pour les animaux
Terres OléoPro, la marque française des huiles et protéines végétales, rappelle que la tendance, en France, est plutôt positive. En quatre ans, les surfaces de soja ont été multipliées par trois, ce qui fait de l’Hexagone le deuxième producteur européen, et le numéro un en ce qui concerne l’alimentation animale. Sur les 400 000 tonnes de soja produites, deux tiers terminent dans les auges des élevages. La France produit également, sur une année, 740 000 tonnes de pois et 200 000 tonnes de féveroles pour les animaux.