L’exposition médiatique du changement climatique est plus de trois fois supérieure à celle de la biodiversité, selon une étude publiée par Frontiers in Ecology and Evolution et relayée le 11 avril 2018 par le Centre d’études prospectives du ministère de l’Agriculture.
Trouver des messages simples et frappants
Les chercheurs ont analysé 200 000 articles de douze titres de référence de la presse américaine, canadienne et britannique entre 1991 et 2016. Les auteurs identifient une rupture à partir de 2000 : en dépit de fonds publics alloués et d’un nombre de publications scientifiques en hausse sur la période, la biodiversité n’a pas été plus évoqué dans la presse.
Disparition des oiseaux des campagnes de France
« Je vais présenter un plan sur la biodiversité mais tout le monde s’en fiche. Je veux un sursaut d’indignation.» @N_Hulot #QAG #DirectAN pic.twitter.com/I9whOljX0g— Écologique Solidaire 🌱 (@Min_Ecologie) 21 mars 2018
En cause : un manque de structuration des communautés internationales de chercheurs, la difficulté de trouver un message simple et frappant. Le caractère souvent local des atteintes à la biodiversité rend également plus complexe leur relais à un niveau national, voire international. Les auteurs recommandent de développer les actions de science participative, qui resserrent les liens entre la recherche et la société.
Lors de ses vœux, en début d’année 2018, Nicolas Hulot avait déploré le manque de visibilité de la cause biodiversité. Le ministre souhaitait alors faire de cet enjeu « l’équivalent du climat ». Il a désormais plus de clés pour y parvenir.