« To bio or not to bio ? » Alors que l’examen de la loi Égalim au Sénat a débuté mardi, et devrait aboutir aujourd’hui, un sénateur s’amuse du feuilleton concernant l’une des mesures-phares du texte : l’instauration de 20 % d’aliments bio dans la restauration collective publique. Approuvée par l’Assemblée, puis rejetée par la commission économique du Sénat… qui l’a finalement ré-introduite in extremis dans la loi, le 26 juin, le matin-même du début de l’examen par l’ensemble des sénateurs.
L’implication des filières agro-alimentaire a pesé
Le ministre Stéphane Travert se serait personnellement impliqué dans ce dossier qui tient à cœur à Emmanuel Macron, qui en avait fait une promesse de campagne, en 2017. La commission économique, qui estimait le 14 juin qu’il serait difficile et/ou cher de trouver 20 % de bio pour tous les établissements concernés, justifie son revirement par la voix du sénateur Michel Raison, qui explique sur Public Sénat : « On s’aperçoit que, finalement, une partie des cantines y arrive, et que les filières sont plutôt parties prenantes pour y arriver. »
Si ce rebondissement donne satisfaction au sénateur Joël Labbé, qui avait pris position pour le rétablissement de la mesure, il illustre surtout les limites des procédures menées au pas de course. Selon lui, la commission a rendu sa première copie dans l’urgence.
Le verdict définitif est imminent. Il semble désormais que les 20 % de bio soient sur une voie royale.