« La science vue par les Français aujourd’hui. » C’est l’intitulé d’un sondage dont les résultats ont été présentés le 2 octobre, à Paris. « Ces résultats que nous observons nous invitent à réfléchir sur les moyens de mieux faire connaître, et aimer, la science aux Français. Mais cela reste un défi », estime Thierry Herning, président de BASF France. C’est le groupe allemand qui a commandé l’enquête, réalisée par l’institut de sondage Ifop dans le courant de l’été. L’étude a été menée également en Allemagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis, pour mettre en perspective les réponses françaises.
La science trop peu valorisée dans les débats de société
Premier constat : les Français estiment, à 55 %, avoir des lacunes en termes de culture scientifique. Seuls 27 % d’entre eux se satisfont de leurs connaissances en la matière – contre 54 % en Allemagne. « Il y a un vrai travail d’évangélisation à faire, car les Français ne se sentent pas à l’aise avec l’univers scientifique », explique Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion et stratégies d’entreprise de l’Ifop.
Les Français semblent pourtant plébisciter une meilleure prise en compte de l’expertise des scientifiques : 87 % estiment qu’une plus grande intégration de la science est nécessaire, de la part des pouvoirs publics, dans leurs décisions. 56 % affirment que celle-ci n’avait pas assez de place dans les débats de société actuels, tels que le changement climatique.
Alimentation : renforcer la sensibilisation des plus jeunes
Autre tendance forte ressortant du sondage, 86 % des Français jugent essentiel le renforcement de la sensibilisation des plus jeunes aux questions scientifiques. Dans ce sens, BASF France a insisté sur le projet Kids’ Lab, déployé dans l’Hexagone depuis le 1er janvier 2017. 4 500 enfants ont pu ainsi réaliser des expériences autour du thème de l’alimentation de qualité. Le groupe a ainsi annoncé, dans la foulée de la présentation du sondage, avoir noué un partenariat avec la Fondation Espérances Banlieues il y a un an et demi, pour déployer à plus grande échelle les ateliers Kids’ Lab. Les partenaires visent la généralisation de la démarche aux seize écoles (hors-contrat) de ce réseau au cours des trois prochaines années.