Le carburant à base de bioéthanol SP95-E10 confirme sa bonne santé. Leader à la pompe depuis l’année dernière, celui-ci s’est assuré une avance confortable par rapport au SP95. En septembre 2018, la part de marché de ce carburant a en effet atteint 42,7 %, soit dix point de plus que le SP95, à 32,3%. Le signe évident, pour les acteurs de la filière, de l’appétence des consommateurs pour cette essence pouvant contenir jusqu’à 10 % de bioéthanol. Et ce, alors qu’une station-service sur trois ne propose pas cette essence, 4 à 5 centimes moins cher, en moyenne, par litre. Un étiquetage, obligatoire depuis le 12 octobre, indique d’ailleurs la présence et la quantité d’éthanol dans toutes les essences.
Un débouché pour le blé, maïs et la betterave
En France et en Europe, le bioéthanol est produit, principalement, à partir de blé (40 %), de maïs (27 %) et de betterave (26 %), selon le ministère de la Transition écologique et solidaire. Un processus de fermentation industrielle permet de transformer le sucre en alcool, ensuite distillé puis déshydraté pour aboutir au résultat final. Dans l’Hexagone, les cultures utilisées pour la production de bioéthanol pour le carburant représentent moins de 5 % de la production agricole française globale de céréales et de plantes sucrières.