La COP 24, qui s’est ouverte le 2 décembre à Katowice, en Pologne, doit permettre la finalisation des conditions d’application de l’Accord de Paris, pour contenir le réchauffement climatique sous les 2°C d’ici la fin du siècle. Un défi dont la taille n’a d’égale que l’urgence, selon un rapport publié le 29 novembre par la revue scientifique The Lancet. Le document insiste lourdement sur les conséquences du réchauffement climatique sur l’agriculture et la sécurité alimentaire.
122 milliards d’heures de travail perdues par le secteur agricole
Un chiffre suffit à éclairer l’ampleur de la situation : l’équivalent de 153 milliards d’heures de travail auraient été perdues en 2017 à cause de la chaleur, dont plus de 122 concernent le seul secteur agricole, en particulier dans l’hémisphère sud. Avec des conséquences négatives sur la productivité : trente pays affichent d’ores et déjà une diminution effective des rendements. Les prémices d’une tendance plus globale, alors que les rendements étaient plutôt à la hausse depuis plusieurs décennies.
Selon l’étude, la capacité à nourrir l’ensemble de la population est ainsi « compromise » par « des conditions météorologiques extrêmes qui devraient devenir plus fréquentes. » L’exposition du bétail à ces vagues de chaleurs est l’un des exemples listés parmi les menaces pesant sur la sécurité alimentaire.
Un changement des pratiques insuffisant ?
Si l’agriculture est citée comme une victime de ce contexte, les pratiques agricoles sont également évoquées parmi les causes du changement climatique… et donc comme un levier de taille pour contenir le réchauffement global sous les 2 °C d’ici la fin du siècle, sous réserve de changer ces pratiques. Mais The Lancet prévient : dans certaines régions sous tension, « les effets négatifs du changement climatique l’emportent déjà sur toute amélioration technologique. »
En enlevant le glyphosate aux agriculteurs français , le gouvernement diminue le levier permettant de contenir le rechauffement climatique
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