380 millions d’euros. C’est le chiffre d’affaires des marchés végétarien et végan en 2018 dans les grandes et moyennes surfaces (GMS), à en croire une étude publiée le 8 janvier par le cabinet Xerfi. Et si ce volume économique reste dix fois moindre par rapport au bio, la dynamique est remarquable, puisque ce chiffre est supérieur à celui de 2017 de 24 %. Selon la même source, la barre des 600 M€ devrait être dépassée en 2021.
5,4% des caddies contiennent des produits affichant une promesse vegan, végétarien ou végétal. #consommation
— Gaëlle Le Floch (@GaelleLefloch) 10 janvier 2019
Les flexitariens, principal moteur
Le cabinet estime que « si le tout-végétal se heurte à des barrières culturelles de taille, le flexitarisme semble s’imposer face aux choix plus radicaux du végétarisme ou du véganisme ». Les adeptes de ce mode de consommation sont précisément un moteur de ce marché, les « vrais » végans et végétariens ne représentant qu’une population limitée, respectivement 0,5 et 2 % des consommateurs. Toujours selon l’étude, les GMS elles-mêmes ont participé à cet essor, dès 2015, via leurs gammes propres et la visibilité accordée à ces produits.
Et après 2021 ? Xerfi mise sur un essoufflement progressif. Car si l’essor des produits riches en protéines végétales présente les signes « d’une vraie tendance lourde », un « effet de mode » est également décelé par les analystes du cabinet dans le succès des alternatives à la viande et aux protéines de lait.