Interrogés, dans le cadre d’un sondage, sur leurs attentes en matière d’information sur les produits céréaliers, 76 % des consommateurs répondaient « l’origine », en 2016. Un constat dont s’est emparé la filière céréalière, qui annonce le 26 février, lors du Salon de l’agriculture, travailler sur un système de traçabilité allant au-delà des impératifs réglementaires. « Il s’agit de montrer au consommateur d’où vient le blé de son pain, en remontant jusqu’au silo », précise Lionel Deloingce, vice-président d’Intercéréales, l’interprofession de la filière.
« Raconter » l’histoire des filières
Organismes stockeurs des céréales, meuniers, transformateurs… la structure espère que cette traçabilité « raconte l’histoire » des céréales. « Qui sait vraiment comment fonctionne un silo ? Comment travaille un meunier ? Nous voudrions permettre au consommateur de mieux les connaitre », précise encore Lionel Deloingce, vice-président d’Intercéréales. La démarche, encore à un stade pilote, sera dupliquée pour l’orge de brasserie et pour le maïs à destination des élevages. Et pourrait gagner toutes les céréales par la suite.
Traçabilité jusque dans les filières d’élevage
La démarche pose un certain nombre de difficultés technique, de l’aveu de ses porteurs, qui évoquent un projet « pharaonique » et s’attendent « à essuyer des plâtres ». Toutes les questions sont encore sur la table, y compris la manière de valoriser cette traçabilité auprès du consommateur. La finalité même de la démarche est à construire : « Du flash code sur l’emballage, quand il y en a, à la publicité sur le lieu de vente, nous devrons déterminer ce qui est le plus réaliste », glisse Cécile Adda, responsable durabilité chez Intercéréales. Pour le maïs à destination de l’élevage, la valorisation sur les produits carnés est à l’étude.