L’ensemble des acteurs de la filière « commerce équitable » sont soulagés ! La loi Pacte, acronyme de « Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises », publiée le 24 mai, vient répondre à une de leurs attentes. En l’occurrence, verrouiller davantage la notion d’équitabilité : jusqu’à présent, seul le « commerce équitable » était défini par la loi. Certains opérateurs, souhaitant exploiter la cote de sympathie du concept sans se plier à ses exigences, se contentaient d’évoquer des produits « équitables ».
Six critères à respecter
Désormais, grâce à la loi Pacte, les deux vocables se rejoignent : tout produit dont l’étiquette arbore les termes « équitable » ou « commerce équitable » doit remplir l’ensemble des six critères officiels dictés par la loi. À savoir :
– des prix rémunérateurs pour les producteurs, basés sur les coûts de production et une négociation équilibrée,
– un engagement commercial pluriannuel entre les producteurs et les acheteurs,
– le versement d’un montant supplémentaire destiné au financement de projets collectifs,
– une autonomie des producteurs grâce à la mise en place d’une gouvernance démocratique dans leurs organisations,
– la transparence et la traçabilité des filières,
– la sensibilisation des consommateurs à des modes de production socialement et écologiquement durables.
En février 2019, l’association Commerce équitable France s’inquiétait notamment du nombre grandissant de signatures abusives, notamment dans la filière lait « bio et équitable ».