Les 50 000 signatures rassemblées par une pétition citoyenne et l’engagement de 67 élus français a payé. Cette mobilisation visait plus de clarté dans l’étiquetage des miels, notamment dans le cas de mélanges de miels. Schématiquement, un pot contenant 99 % de miel importé pour 1 % de miel français est aujourd’hui caractérisé « origine UE/non UE ». Alors que 80 % du miel consommée en France est importé, la filière s’inquiétait de cette opacité. Un flou qui ne sera bientôt plus possible.
La France veut essaimer cette mesure en Europe
Un décret dédié est en projet, comme l’a annoncé le 11 juillet Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie. Le projet prévoit que les étiquettes présentes sur les mélanges de miels commercialisés en France, devront préciser la liste exhaustive des pays d’origine des miels les composant, par ordre pondéral décroissant. Les pays dont sont originaires plus de 20 % des miels du mélange seront par ailleurs mis en évidence pour renforcer leur visibilité par le consommateur. Ce décret doit être notifié dans les prochains jours par la Commission européenne. Le gouvernement espère que cette mesure, déjà appliquée en Espagne ou en Italie, devienne européenne.