La protéine végétale connaît une belle dynamique dans les rayons alimentaires. Le nombre de produits à base de ces protéines est encore en progression en 2019. Selon le baromètre proposé tous les deux ans par le Groupe d’étude et de promotion des protéines végétales (GEPV), publié fin juin 2019, un record est battu : celui du nombre de produits de ce type proposés dans un échantillon de 28 enseignes de Paris et Beauvais. Soit 5415 références, contre 5098 en 2017 (+6 %). Un chiffre qui a quintuplé en 20 ans (1091 références en 1999).
Parmi les autres tendances notables : près de 40 % des produits référencés affichent des labels et critères de qualité, dont 16,4 % en bio. Les autres allégations sont plus en retrait : fabriqué en France (6,3 %), vegan (5,7 %) ou encore sans huile de palme (4,4 %).
« L’équivalent viande », segment dynamique
S’ils ne représentent que 6 % des références à base de protéines végétales, les aliments « analogues à la viande » ont également le vent en poupe, illustrant les efforts de l’industrie agro-alimentaire pour mettre l’accent sur la consommation « plaisir » des produits à base de protéines végétales. « Steak », « saucisses » et autres « nuggets » végétaux sont davantage labellisés que les autres produits (45 % de bio).
Si la protéine de blé est la plus répandue (3046 références), devant le soja (1154), le pois connaît la progression la plus notable, avec 478 références, soit 27 % de plus qu’en 2017 (375). Hubert Bocquelet, délégué général du GEPV, estime que la dynamique devrait se poursuivre, portée par la demande. « Pour atteindre l’objectif de 50-50 dans l’équilibre entre protéines animales et végétales dans l’alimentation, comme le recommande le Plan national nutrition santé (PNNS), y a un boulevard pour ces dernières », affirme-t-il.