« En l’état, je ne le signerai pas. » À l’occasion d’une intervention télévisée sur France 2, le 26 août, à l’issue du G7, le Président de la République Emmanuel Macron a été invité à réagir sur l’accord de libre-échange avec les pays du Mercosur. Une position ferme qui satisfait les représentants du secteur agricole, inquiets face à la perspective de cet accord.
Dans un communiqué commun, la Fédération nationale des syndicats des exploitants agricoles (FNSEA) et Jeunes agriculteurs (JA) ont salué cette annonce, évoquant d’une « décision de sagesse », devant « constituer une réelle prise de conscience de la part de nos décideurs politiques pour bâtir un commerce international qui se base sur des règles de concurrence loyales et transparentes ».
Contexte tendu avec le président brésilien
Une opposition qui intervient dans le cadre d’un refroidissement des relations entre le président brésilien, Jair Bolsonaro, et Emmanuel Macron. « Un accord c’est un tout, il faut qu’on respecte nos engagements climatiques. Bolsonaro a renvoyé des scientifiques indépendants. Ce n’est pas moi qui ai changé, c’est simplement lui qui n’a pas respecté sa parole », a clamé le président de la République. Et d’affirmer avoir « toujours été prudent » face à ce projet d’accord.
« Nous avons beaucoup amélioré le Ceta avec le Canada », a-t-il enfin plaidé. Des déclarations qui interviennent alors même que le Brésil est au cœur de toutes les attentions, en raison des nombreux feux ravageant la forêt amazonienne depuis plusieurs semaines. Et que la politique de déforestation y est largement questionnée.