« Nous avions la volonté de travailler de manière plus horizontale et d’avoir plus de liens entre les différents acteurs du territoire, sur le sujet de l’agroécologie », explique Amélie Genay. Cette dernière a été la cheffe du projet AP3A (1) entre 2016 et 2019, qui a notamment permis de créer un verger zéro phyto de 1000 m², au cœur du lycée du Valentin, à Bourg-lès-Valence dans le Drôme (2). La parcelle compte des plaqueminiers et des figuiers.
L’initiative, qui a vu le jour dans le cadre d’un appel à projets annuel du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation à destination de l’enseignement agricole, s’inscrit dans le projet global de l’établissement. « Notre ferme est 100 % bio, nous privilégions les circuits courts, nous développons des projets avec les partenaires du territoire, mais aussi des initiatives pédagogiques », détaille Guillaume Fichepoil, le directeur de l’exploitation agricole du lycée.
Expérimentation « humaine » plutôt que « technique »
La coconstruction était au cœur du projet, afin de faire travailler de manière synergique différents acteurs au sein de l’établissement agricole et du territoire. « L’idée principale était de mettre en place une méthodologie pour enseigner des nouvelles pratiques. La finalité était également de mettre en situation les étudiants, afin qu’ils soient acteurs de leur formation », explique Amélie Genay. Cette dernière préfère ainsi parler d’expérimentation « humaine » plutôt que « technique ». Une boîte à outils a d’ores et déjà été constituée pour accompagner les structures souhaitant mettre en place ces nouvelles pratiques pédagogiques.
Faire évoluer les pratiques dès le lycée
Pour les porteurs du projets, cette démarche n’est pas une expérimentation similaire à celle qui sont menées en station de recherche. « Nous avons cependant obtenu quelques résultats sur la pression des maladies ou l’influence sur le rendement. L’idée est de poursuivre ce travail au fil des années », indique Guillaume Fichepoil. Si des difficultés ont été rencontrées, pouvant aboutir à l’arrachage de certains arbres, les deux responsables insistent cependant sur le succès pédagogique de ce projet, lié à son caractère concret. « Ce n’est pas juste un exercice, il y a une vraie démarche engagée pour trouver des solutions », se réjouit Amélie Genay. D’autant plus que, comme le souligne son ancien collègue, « de nombreux projets d’installation de nos apprenants adultes font figurer ce type de projet ».
(1) Sigle pour « Accompagner en partenariat, apprenants et agriculteurs vers une transition agroécologique en cultures pérennes ».
(2) Les partenaires du projet : la chambre d’agriculture de la Drôme, l’Institut national de la recherche agronomique de Gotheron et le lycée agricole d’Aubenas (Ardèche).
où peut on trouver votre boîte à outils pour accompagner les structures souhaitant mettre en place ces nouvelles pratiques pédagogiques?
Merci,
Camille Valla.
où peut on trouver votre boîte à outils pour accompagner les structures souhaitant mettre en place ces nouvelles pratiques pédagogiques?
Merci,
Camille Valla.