L’outil Parcel, acronyme de « Pour une alimentation résiliente, citoyenne et locale », est disponible gratuitement en ligne depuis le 10 octobre. Il a pour but d’évaluer, pour un territoire donné, les surfaces agricoles nécessaires à une production alimentaire locale. Cet outil estime également les impacts sur l’emploi agricole et l’environnement d’éventuels changements de modes de production agricole ou de régimes alimentaires.
« La prise de conscience actuelle sur l’enjeu de la durabilité est énorme. Avec cet outil, nous souhaitons montrer que nous sommes là et que nous avons des solutions », explique Damien Roumet, chargé de mission chez Terre de Liens. Ce mouvement, en collaboration avec La Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab) et le Bureau d’analyse sociétale pour une information citoyenne (Basic), est à l’origine de la plateforme Parcel.
Trois leviers à tester
Parcel s’adresse principalement aux collectivités territoriales, Amaps et associations ancrées dans le territoire, demandeuses d’éléments sur la production locale. Il propose trois leviers de calcul : le pourcentage de relocalisation de la production souhaitée, le régime alimentaire et le pourcentage de production bio. « Notre but est de montrer la complexité et l’interdépendance de tous ces leviers », indique Damien Roumet. Pour permettre à l’outil de fonctionner, le Basic a réalisé un travail de synthèses de nombreuses bases de données statistiques nationales. Celles-ci ont ensuite été régionalisées et départementalisées, afin de permettre à Parcel de fournir des résultats à l’échelle des communes, et d’avoir une vision de la proportion de la production relocalisable.
Généraliser l’utilisation de l’outil
Les trois partenaires ont collaboré pendant près de quatre ans, et se sont appuyés sur des travaux préexistants. Entre 2013 et 2015, trois fermes Normandes avaient développé un « convertisseur alimentaire », qui ambitionnait déjà de calculer le nombre d’agriculteurs à atteindre, sur un territoire donné, pour une production alimentaire locale. Pour monter une version nationale et approfondie de cet outil, près de 350 000 € ont été investis (1). « L’outil sera potentiellement amené à évoluer, c’est une possibilité. Nous pourrions ajouter d’autres leviers, comme le gaspillage alimentaire. Mais l’objectif aujourd’hui est de consolider cette version et qu’un maximum de personnes l’utilisent », résume Damien Roumet. L.H.
(1) Le projet est soutenu par plusieurs partenaires : l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), la Fondation Charles Léopold Mayer, l’Agence de l’eau Seine-Normandie, la Fondation Un monde pour tous.
Bravo .. dommage que Louis 16 n avait pas l outil.. avec une surface agricole supérieure et seulement un tiers de la population actuelle avec une production bio et locale .. plusieurs féminines lui ont coûté sa tête…
Bravo .. dommage que Louis 16 n avait pas l outil.. avec une surface agricole supérieure et seulement un tiers de la population actuelle avec une production bio et locale .. plusieurs féminines lui ont coûté sa tête…