Le critère « bien-être animal » prend du poids dans le choix des consommateurs, dans le rayon des produits carnés. Les pouvoirs publics souhaitent accompagner cette tendance, via la création d’un étiquetage spécifique affichant le mode d’élevage dans les exploitations dont les aliments sont issus. Dans un premier temps, une expérimentation est prévue. Début 2019, quatre ministères mandataient le Conseil national de l’alimentation (CNA) dans ce sens.
Dispositif expérimental prévu pou 2020
Et le projet avance. Lors d’une journée d’échange organisée par la filière porcine, le 3 décembre, Jean-Luc Angot, président du Comité national d’éthique des abattoirs, instance dépendante du CNA, a fait le point. « Nous prévoyons de rendre notre avis en février 2020 », indique-t-il. Il abordera les modes d’élevage concernés, la manière d’identifier ces différents modes sur l’étiquetage et la définition des conditions de mise en œuvre d’une telle indication. Le tout, dans le but de proposer une information claire pour le consommateur.
Reste, aussi et surtout, à choisir la filière d’élevage qui portera cette expérimentation. Lait ou viande bovine, de volaille ou porcine ? Seul certitude, pour Jean-Luc Angot : « L’expérimentation portera sur un produit en particulier, le champ d’une filière entière est trop vaste. » L’objectif serait de lancer le dispositif dès 2020.
L’exemple de la filière œufs
CIWF suit avec attention ce projet. L’ONG, qui milite de longue date pour un tel étiquetage, met en avant la filière œuf, dont les pratiques d’élevage ont largement évolué depuis que le mode d’élevage des pondeuses est obligatoire. Les acteurs de la filière se fixant des objectifs « 100 % alternatifs » à la batterie se multiplie. CIWF a également participé, avec Casino, une démarche volontaire de ce type, qui concerne les poulets entiers, cuisses et filets de la marque du distributeur, Terre & Saveurs.
E.P. et L.H.