Si le déclin des colonies d’abeilles est un sujet largement creusé par la communauté scientifique, ces travaux portent le plus souvent sur l’abeille domestique. Les abeilles sauvages, moins suivies, ont même été un temps considérées comme des espèces éteintes. Une démarche conjointe de quatre pays, l’Allemagne, l’Italie, la République Tchèque et la France, représentée par l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (Irstea), donne des nouvelles rassurantes. Il resterait 80 000 colonies en Europe, et si le miel produit n’est pas récolté pour le petit déjeuner, leur activité de pollinisatrices bénéficie bien aux plantes à fleur de leur milieu, notamment dans les zones proches des forêts. Ces colonies montrent en effet un intérêt pour les arbres à cavité. En France, les Vosges et le Jura sont des zones propices. L’Irstea en conclue qu’il est « important de conserver les arbres à cavité et le bois mort dans les forêts exploitées ».