Le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume avait annoncé « de grosses annonces imminentes » en manière de bien-être animal dès le mois de septembre 2019. Il avait confirmé ses intentions fin octobre auprès des associations « wellfaristes ». Les mesures en question ont finalement été présentées ce 28 janvier. Le ministre n’hésite pas à affirmer que, en 2021, « plus rien ne sera comme avant ».
Broyage des poussins et castration des porcelets
Deux grandes orientations ont été données à cette échéance : la fin de la castration à vif des porcelets et du broyage des poussins mâles. Deux objectifs que Didier Guillaume qualifie de « réalistes », même s’il reconnaît la nécessité d’accélérer pour ce second dossier. « Fin 2021, c’est demain ! Nous souhaitons que cet enjeu soit priorisé par les structures de recherche. La France a déjà investi plus de quatre millions d’euros sur ce sujet », précise le ministre, en affirmant que le sexage in-ovo n’est pour l’instant pas déployable à grande échelle.
Mobiliser la formation, les vétérinaires et bien sûr les éleveurs
La recherche est, de fait, l’un des leviers que le ministre compte activer. Mais pas le seul : la formation est aussi mobilisée. Dès la rentrée prochaine, le thème du bien-être animal sera inclus dans les programmes des établissements scolaires agricoles. Sur le terrain, Didier Guillaume compte s’appuyer également sur les vétérinaires. Près de 18 000 d’entre eux seront mobilisés pour accompagner les éleveurs et, dans le cas de la castration, mieux prendre en charge la douleur, grâce à l’élaboration d’un protocole. Mais les premiers acteurs du bien-être animal restent les agriculteurs. Dès le 1er janvier 2022, chaque exploitation de volailles ou de porcs devra compter dans ses rangs un référent en charge du bien-être animal et recevoir une formation spécifique.
Agir au niveau de l’Union européenne
Didier Guillaume espère enfin peser sur les discussions européenne. Son projet est d’inciter l’UE à flécher les financements de la Pac vers les exploitations dont les bâtiments respectent le bien-être animal, comme il compte le faire au niveau français dès cette année. Le ministre a également annoncé la mise en place, en 2021, d’un étiquetage européen des modes d’élevage. Les modalités restent à définir, alors que la France planche encore sur une expérimentation en la matière.
Saisie du centre national de référence #BienEtreAnimal pour :
▶️ objectiver les pratiques douloureuses
▶️ identifier les alternatives pic.twitter.com/Cyf6k1Xusk— Alim’Agri (@Min_Agriculture) January 28, 2020