L’acidité de la clémentine est une signature. Ce fruit, consommé en hiver en France, se distingue de la mandarine par son côté plus acidulé, si bien que le cahier des charges de l’Indication géographique protégée « Clémentine de Corse » nécessite une acidité minimale. Problème : depuis une quinzaine d’années, la filière insulaire note une diminution de cette acidité, sous l’effet des changements climatiques qui touchent les cultures. Les hausses des températures, en automne, accélèrent la respiration du fruit et entraînent une surconsommation d’énergie. Le clémentine en vient alors à puiser dans ses réserves d’acide citrique. L’unité de recherche sur les agrumes de l’Institut national de recherche en agriculture, alimentation et environnement (Inrae), et notamment la station de San Giuliano de Corse, est sur la brèche. Les chercheurs sont plongés dans les résultats d’essais de variétés de clémentines menés dans le monde entier, sur plus de quarante ans, traquant les variétés capables de mieux supporter ces conditions automnales. L’influence des pratiques des arboriculteurs sur l’acidité de leurs fruits est aussi étudiée. : irrigation, agriculture bio, usage de certains fertilisants,…