À la veille du Salon de l’agriculture, l’Agence bio a révélé les grands enseignements de son baromètre 2019 « Les Français et le bio », le 20 février. Les consommateurs « quotidiens » représentent 12 % de l’échantillon interrogé. 71 % des Français, les « réguliers », mangent bio au moins une fois par mois, quand les « réfractaires » n’en consommant jamais s’établissent 11 %. Ces chiffres sont très proches de ceux de 2018. L’évolution des tendances se mesure plutôt à l’échelle de plusieurs années : en 2015, les « quotidiens » n’étaient que 10 % et les « réguliers », 65 %.
L’environnement, « seulement » troisième qualité perçue du bio
L’enquête sonde les principales raisons pour lesquelles les Français choisissent le bio. Pour 59 %, la motivation est liée à leur envie de préserver leur santé, quand 51 % évoquent la qualité et le goût des produits. Vocation première de l’AB, la préservation ne vient qu’en troisième position (45 %). Viennent ensuite, à égalité (34 %), le bien-être animal et la plus grande disponibilité des produits bio dans la distribution.
Le prix reste le frein numéro un pour 80 % des Français, lorsque qu’on leur demande ce qui limite leur consommation de bio. Le « réflexe bio » n’est tout simplement pas acquis pour 29 % des sondés, quand 25 % expliquent privilégier leur propre production, et 24 % estiment que l’offre dans leurs magasins habituels ne correspond pas à leurs attentes.
Manque d’information sur le bio
L’Agence bio propose un focus sur une thématique montante : la confiance dans le label. En effet, dans les freins à la consommation, la deuxième réponse la plus fréquente est liée à une forme de méfiance. 66 % émettent des doutes sur le fait que les produits présentant l’étiquette AB soient véritablement bio. L’indice de confiance des Français, quant aux informations données sur les produits bio, recule de 6,1/10 en 2018 à 5,9/10 en 2019 pour l’ensemble de la population. Ce recul est valable même chez les consommateurs de bio, de 6,7 à 6,3.
Une confiance qualifiée de « médiocre », que la filière doit s’efforcer de regagner, selon le directeur de l’Agence bio Florent Guhl. Pour inverser la tendance, l’enquête donne les thématiques sur lesquelles les consommateurs demandent plus d’informations sont les suivantes : la réglementation bio (62 %), les modalités de contrôle (60 %), l’impact du bio sur la santé et l’environnement (50 %) ou encore l’origine des produits (48 %).